Plus de la moitié du chemin parcouru. Heureusement, je me sens plus près du but qu’à mon départ. Le tant convoité bonheur me visite de plus en plus souvent. Presque quotidiennement maintenant.
Voyager m’offre cette liberté d’être et d’explorer. D’observer les rituels et les habitudes des gens. De questionner mes propres réflexes et d’essayer de nouvelles façons de faire – que ce soit de prendre mon café noir parce que le barista me le recommande ou d’utiliser les toilettes asiatiques sans papier (et plus encore!).
De poser des gestes par intention plutôt que par habitude, afin de respecter le traditions locales – comme la façon de dire bonjour, la manière de payer ou encore d’enlever ses souliers avant d’entrer.
Je me pose de plus en plus la question « Pourquoi ». Quelles sont mes motivations à faire/ne pas faire ceci ou cela? Est-ce un automatisme? Une mauvaise habitude? Une action qui me procure de la joie? Un mécanisme de défense?
Je m’observe au quotidien. J’étudie mon évolution avec attention. D’où vient mon bonheur? Quelles sont les menaces? Comment maintenir ce fragile équilibre qui s’établit?
La majorité des journées sont positives, mais j’ai encore des moments de nostalgie. J’ai parfois l’impression d’avoir passé au travers du deuil, d’autre fois je pense plutôt avoir reculer de deux cases. Évidement, cette quête n’est pas linéaire. Comme la vie, il y a des hauts et des bas. Chaque moment existe pour nous enseigner quelque chose. Chaque personne placée sur notre chemin est là pour une raison (comme professeur, comme élève ou encore les deux).
Après plus de 3 mois à bouger, réinventer ma routine, m’adapter à de nouveaux endroits, etc., j’ai ressenti le besoin de me poser. De passer du temps seule avec moi-même. Et j’ai trouvé l’endroit parfait pour prendre soin de moi: Wonderland Healing Center à Koh Phangan, Thaïlande. Une semaine de yoga/méditation/bouffe végane pour réfléchir, libérer certaines émotions que je traine depuis trop longtemps et explorer ma spiritualité.
Je sais que pour continuer d’avancer, je dois me libérer de ce qui ne me sert plus. Je le répète à tous mes étudiants. Je me le rappelle souvent. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire! Je ne comprends pas encore pourquoi nous avons une si grande résistance au changement, que l’on reste dans des situations qui nous rendent malheureux, que l’on s’accroche désespérément au passé et que l’inconnu nous fait si peur.
Donc je m’en vais méditer là-dessus er je vous en redonne des nouvelles la semaine prochaine!