Deux tiers des 350 000 habitants du pays habitent la région métropolitaine de Reykjavik, la capitale de l’Islande. Même si ça semble énorme en pourcentage absolu, 200 000 personnes, ce n’est pas tant de monde que ça! La ville n’est pas très grande non plus. On fait facilement le tour des principales « attractions » à pied, en une journée.
Comme c’est ma deuxième visite ici cette année (merci la vie!), j’ai déjà pas mal tout « vu ». Mais en marchant la ville, seule cette fois, je remarque beaucoup de détails qui m’ont échappé au premier tour. La couleur bleu-gris-vert de l’eau, les phares jaunes à l’entrée du port, la forme des montagnes, les façades colorés des boutiques et, surtout, les touristes qui ont envahit la ville avec leur selfie stick.
Le tourisme est en constante croissance depuis quelques années. Plus de 2 millions de personnes ont passé au moins une nuit sur l’île en 2017. Pour un pays de 350 000 personnes, c’est astronomique!
Beaucoup de cafés/restaurants/boutiques se sont adaptés aux visiteurs, au grand désarroi des locaux… Le centre-ville a certes perdu un peu de son charme et de son « authenticité », mais Reykjavik se vit, plutôt qu’elle se voit/visite.
Prendre le temps de déhambuler dans les rues, sans but précis, et de s’aventurer dans les quartiers résidentiels avant l’aube (le soleil ne se lève pas avant 8 h 30/9 h à ce temps-ci de l’année) permet d’admirer les nombreuses murales qui décorent les immeubles, observer le changement de luminisité et les habitants qui s’activent lentement.
C’est aussi croiser d’autres voyageurs solo qui souhaitent échanger quelques mots, t’utiliser comme photographe ou te fournir une explication logique à la présence de deux navires de la Marine royale canadienne dans le port de Reykjavik (un gentil British m’a appris que l’OTAN réalisait un exercice militaire dans le coin cette semaine).
Ne pas être pressée de voir des choses, c’est aussi la possibilité d’observer le navire canadien quitter le port, d’envoyer la main à mes compatriotes qui sont sur le pont et de prendre 2 heures pour savourer mon café et un kleina (un genre de beigne nature) bien au chaud dans un des nombreux cafés de la ville (les Islandais sont excellent en matière de café et, bonus, il y a du WiFi gratuit partout!).
C’est respirer l’air marin en longeant la rive, admirer les montagnes (quand le brouillard n’est pas trop dense), s’arrêter dans les boutiques qui proposent autre chose que des souvenirs à l’effigie des macareux.
Vivre Reykjavik, c’est surtout prendre son temps, s’imprégner de la vibe et profiter du moment présent. Ici, tout respire, tout est lent, tout est simplement parfait