Je ne pouvais pas contenir mon excitation quand Martina m’a proposé une journée dans les Alpes.
De Bâle, on se rend en train jusqu’à Berne où Martina doit assiter à une conférence à l’université, puis on prendra le train de 10 h 30 pour Interlaken. La journée s’annonce radieuse.
Pendant l’escale de deux heures à Berne, j’en profite pour prendre un café avec Catherine, une Suisse qui habitait Toronto il y a quelques années. Elle m’avait donné rendez-vous dans un café près de la gare. On se met à jour sur nos vies respectives le temps d’un latte macchiato. Elle me donne aussi des conseils sur les choses à voir à Berne à proximité de la gare. Je me souviens seulement de la fosse aux ours, visitée il y a une bonne dizaine d’années! Apparament, elle a été agrandie, alors je décide d’aller y faire un tour.
Malheureusement, les ours n’y étaient pas (ou pas encore) ce jour-là. J’ai tout de même eu l’occasion de traverser la Kramegasse et d’admirer l’architechture, les commerces et les gens sous un magnifique soleil. Et que dire de la vue une fois de l’autre côté du pont!
Dans le train pour Interlaken, je n’en crois pas mes yeux. Les paysages sont magnifiques. Les champs verdoyants, les montagnes qui commencent à se dresser doucement. Je m’esclame chaque fois que je vois une vache ou un mouton (pire qu’une enfant!).
Les maisons typiques suisses avec les volets aux fenêtres et le toit brun triangulaire défilent. Puis, on apperçoit du bleu. L’eau du lac est relativement calme et je regrette soudainement de ne pas avoir mon SUP sous la main…
Le village d’Interlaken est grandiose. Des touristes tombent du ciel, parachute au dos, dans le parc au creu des montagnes. Et nous n’avons qu’une idée en tête, trouver notre restaurant de fondue! Une fois le ventre plein, on se dirige vers Beatenberg pour rejoindre Neiderhorn où l’on pourra monter au sommet. On choisit de prendre le cable car et de marcher là-haut afin de maximiser notre temps (et la vue!).
Vues du village, les montagnes semblent grosses. Mais vues d’en haut, elles sont majestueuses! L’air est pur et frais. Le soleil nous réchauffe un peu. L’hiver n’est pas encore installé et la saison tourisitique estivale est terminée. Nous sommes (presque) seules au monde.
Le nuages qui flottent sous nos pieds créent un effet surréel. La lumière reflète dans tous les sens et perce le tapis nuageux. Les photos ne rendent pas justice à la vue.
L’énergie des montagnes est appaisante. L’air frais fait du bien. Je fais une petite pause méditation au sommet pour me reconnecter à moi-même et m’enraciner plus profondément. Me dire que je suis chanceuse d’être ici et maintenant (et aussi souhaiter revenir avec des skis pour descendres toutes ces belles lignes). Puis on redesecent, car notre programme de la journée compte un dernier arrêt: Thoune, une petite ville charmante parsemée de ponts et un château tronant tout en haut.
Le ciel se couvre et la lumière faibli. Il est temps de prendre le train pour rentrer à Bâle la tête pleine de souvenirs et le coeur rempli de gratitude pour cette belle journée passée en compagnie de ma soeur.